Farniente

On avait dit "farniente", donc c'est farniente. On va donc y aller tout doux!

Le village, traité par certains comme le dernier trésor caché du Vietnam, se compose de trois parties: le Haven, notre hôtel, se situe dans la partie centrale, c'est à dire le vieux village, populaire et presque comme on aurait pu le voir il y a vingt ans. A ceci près qu'alors, les maisons auraient été en bois, toits de tôle. Et sans hôtels. Les bateaux paniers sont maintenant en plastique, et non plus en bambou enduit de goudron.

Continuant ma balade sur la plage, je voulais aller jusqu'à la pointe, et même la dépasser pour voir ce qu'il y a derrière. Las! arrivée à la hauteur du resort qui occupe cette pointe, voilà qu'un gardien descend vers moi, et me fait comprendre de ne pas continuer. Ici la plage est bien ratissée, sable impeccable. Serait-ce une plage privée? Je n'ai pas pu encore avoir d'explication, les deux seuls jeunes anglophones de l'hôtel étant absents aujourd'hui.

De notre terrasse, j'avais vu ce matin un employé en uniforme ratisser soigneusement cette partie "interdite" de la plage. Un peu plus tard, j'ai suivi le travail d'un autre, un peu moins énergique, un peu plus débraillé; de son râteau, il rassembla mollement les détritus divers, en majorité des plastiques, au niveau "populaire" de la plage; puis il prit une pelle, creusa un peu dans le sable, toujours aussi mollement, et, non?... il ne va pas faire ça?!.. mais si, mais si! Il a poussé son tas d'ordures dans le trou, et l'a recouvert du sable qu'il avait enlevé en le creusant. Sachant que comme chez nous il y a des marées, je regarderai demain ce qui va se passer!

Ma récolte de coquillages: au fond une nacre.