Saïgon again

10 mai 2019

Un petit changement cette fois-ci dans les habitudes: voyage effectué en ligne directe avec Vietnam Airlines. Leur nouvel Airbus tout neuf change de leurs antiquités précédentes.

Mais pour ne pas déroger au rituel du passage au contrôle, cette fois, c'était une petite canette de coca perdue au fond de mon sac à dos! Ils m'ont laissée la déguster avant de récupérer mes affaires. Sympa!

Ah! à propos, j'avais eu le nez creux en changeant mon billet de train pour la veille et en couchant chez Christophe. D'abord parce qu'un délicieux osso bucco m'y attendait pour le dîner, et me faisait oublier le gadin magistral que j'ai pris sur l'escalator à la gare de Massy. Plus de peur que de mal, car deux solides jeunes gens m'ont donné un fier coup de main pour m'aider à me rétablir. Sur un escalator en marche, pas évident!

Ensuite, parce que l'enregistrement en ligne ne fonctionne pas en France pour VNAirlines! Autant dire que j'aurais eu toutes les chances de louper le vol!

Bref! arrivée tôt le matin à Saigon, je me suis trouvée à la porte de chez Mary, car là aussi, petit changement, mais de taille: son portier de nuit, humain, est remplacé par un portier automatique, avec code, inconnu évidemment de moi-même. Et comme tout le monde dormait dans la maison, la petite marchande de soupe- bien connue des habitués- qui préparait son installation dans la rue, avait beau "hucher", la fichue porte ne s'ouvrait pas. Heureusement, une cliente de Mary, lève-tôt sortait pour prendre son petit-dèj et j'ai pu profiter de l'ouverture.

Plus tard, avec les explications de Mary j'ai pu réussir les nombreux essais de fermeture/ouverture, non parce que je suis nulle en technologie, mais tout simplement parce que Mary ne se rappelait plus bien du code et s'emmêlait les pinceaux dans ses chiffres. Heureusement qu'elle avait sur elle son badge, sinon on aurait pu rester longtemps dehors!

La journée s'est terminée chez oncle Phù qui avait organisé un super repas de famille. Et retour dans les embouteillages du soir sur la moto de son fils Dzoanh. Même plus peur!...

Aujourd'hui, journée de découverte de quartiers moins connus avec Khoa guide d'Amica. Jeune homme très sympa, qui m'a expliqué qu'il avait fondé un syndicat des guides francophones de Saïgon. Ils sont cent dix. Il connaît bien Duc Le Bistrot, notre guide de l'an dernier, qui fait partie de son syndicat. Nous avons beaucoup échangé sur la culture vietnamienne: toujours le même rejet contre l'impérialisme chinois, qui cherche a croquer le petit Vietnam qui, de son côté, lui donne du fil à retordre. Il est très fier de son identité vietnamienne faite de la symbiose de multiples influences depuis des siècles.Nous avons donc commencé la journée avec un tour au marché aux fleurs, tout un quartier dédié au commerce en gros des fleurs et accessoires pour fleuristes.

Petit, mais je veille!

Monsieur le caméléon est bien vivant, et sa couleur s'est adaptée au vert de son tapis.

La balade s'est poursuivie au marché cambodgien où Khoa a voulu me faire goûter les spécialités; échec total, je n'ai pas supporté cette cuisine arrosée de lait de coco.

Evidemment, il manque les parfums.

Ici, c'est la musique qui manque...

Les poissons séchés sont présentès sous une forme de sac à main. Ici aussi, il manque l'odeur.

Puis, c'est un tour à Cholon où m'attendait une meute de petits chiens à la tête branlante. Comme c'est un marché de gros, pour en avoir, j'ai dû en prendre dix pour...8€ le tout! Pas ruineux comme cadeau!

Les commerçants ne manquent pas de faire des offrandes à la déesse du commerce dans la cour du grand marché Binh Tay à Cholon

Chiens, chats et autres...

Poursuite de la balade au palais de la Réunification, que nous avions toujours dédaigné jusque là.

et nous avions tort, car c'est une visite intéressante...et aussi parce qu'au même moment, la pluie qui ne nous avait pas épargnés hier ( c'était la première vraie pluie de l'année dans le sud) , s'est manifestée accompagnée d'un monumental orage. Nous étions ravis d'être à l'abri dans ce palais gouvernemental devenu musée. Daniel aurait beaucoup apprécié la visite des sous-sols, véritable bunker, avec les salles garnies de matériels de communication des années de la guerre et le QG de la CIA.

L'orage ne va pas tarder à fondre sur nous

Superbe tapis en soie d'un des salons.

Spécial Guillaume: dans la cuisine un mélangeur des années soixante.

En point d'orgue de cet après-midi culturel, visite du Musée de l'histoire du Vietnam. Une promenade chronologique dans le passé vietnamien de la préhistoire à la dernière dynastie, celle des Nguyen.

Reconstitution de la bataille navale de Bach Dang, à l'origine de l'indépendance des vietnamiens: en 939 ils y ont défait la flotte chinoise grâce à l'implantation de pieux dans le lit du fleuve, où les Chinois, avec un tirant d'eau plus grand que les légères jonques vietnamiennes, se sont piteusement échoués.